Auprès du Parlement Basque, notre association recherche la reconnaissance des 16 victimes mortelles de la répression. À la mairie d’Iruña, c’est une motion contre la dispersion qui sera présentée.
ETXERAT. Aujourd’hui mercredi 1er juin, Etxerat a comparu devant le Parlement Basque, dans le cadre de la session organisée autour du Projet de Loi de reconnaissance et réparation aux victimes des violations de droits humains perpétrées dans un contexte de répression illicite dans la Communauté Autonome Basque entre 1978 et 1999. Notre association, celle des familles et amis de prisonniers et exilés politiques basques, travaille à la reconnaissance des victimes causées par une politique d’exception aux motifs politiques, dont les conséquences retombent directement sur les parents et amis des prisonniers basques et qui a déjà tué 16 personnes.
Par ailleurs, une motion contre la dispersion sera présentée demain jeudi au conseil municipal d’Iruña-Pampelune. Cette motion fait suite à un accident qu’a eu un habitant de la capitale navarraise en allant rendre visite à une prisonnière d’Iruña. L’association demande que la mairie prenne position sur la plus visible des conséquences de la politique pénitentiaire actuelle.
Un porte-parole d’Etxerat et un parent proche de l’une des victimes mortelles de la dispersion ont pris la parole au Parlement Basque, pour apporter un témoignage direct et le point de vue de l’association sur les victimes de la dispersion.
Demain à la mairie d’Iruña, ce sera également un porte-parole d’Etxerat qui exposera les motifs de la motion présentée. Pour cela et le même jour, Etxerat appelle à un rassemblement sur la Place de la Mairie d’Iruña à 18h30.
Etxerat considère que l’éloignement universel et systématique des prisonnier(e)s politiques basques de leur lieu d’origine impose à leur entourage un châtiment fait de graves conséquences physiques, psychiques et financières. Aux 16 morts causées par cet éloignement, il faut ajouter les centaines de parents et amis accidentés et tous les autres dégâts physiques et psychiques que comporte le fait de devoir voyager avec le risque constant, sans oublier la saignée économique que cela représente pour des centaines de familles.
À nos yeux, la dispersion n’obéit pas à des raisons pénitentiaires mais à des objectifs politiques. Ses conséquences doivent être analysées et les victimes mortelles doivent être prises en considération et trouver la place qui leur revient dans le travail de mémoire, de reconnaissance et de réparation.