Gregorio Vicario doit être reclassé au troisième grade et être libéré sur parole pour traitér sa maladie avec garanties et dignité, et près de sa famille
ETXERAT (22-11-2021). Depuis de nombreuses années, Sare et Etxerat expriment leur préoccupation quant à la situation des prisonnier.e.s malades. Les maladies sont variées, mais, en particulier, celles liées aux affections cardiaques sont celles qui, dans le cas des prisonnier.e.s basques, ont causé de nombreux décès.
Depuis 1988, six prisonniers basques au total sont morts en prison à la suite de problèmes cardiaques.
Aujourd'hui, nous devons nous faire l'écho de la situation difficile du prisonnier basque Gregorio Vicario Setién qui, comme nous l'avons communiqué ces jours-ci, a subi une intervention chirurgicale d'urgence à l'hôpital de León, où il a été transféré depuis la prison de Burgos, où il est détenu. Étant donné le risque imminent pour sa vie, quatre bypass on été placés à Vicario. D'après ce que nous savons, l'opération s'est déroulée de manière satisfaisante et le difficile rétablissement a commencé.
La situation de Vicario n'est pas soudaine. Il souffre de ces maux depuis longtemps. Il y a un an et demi, il a été admis à l'hôpital pour la première fois et, en octobre dernier, on lui a diagnostiqué une ischémie sévère et étendue, pour laquelle il a subi un cathétérisme et un stent a été placé.
Nous ne nous lasserons jamais de répéter que la prison n'est pas un endroit approprié pour traiter ce type de maladie. Le règlement pénitentiaire permet à ces personnes malades de se faire soigner en dehors de la prison, mais ce n'est malheureusement pas le cas pour les prisonnier.e.s basques. Le fait que ce prisonnier ait 64 ans et qu'il soit privé de sa liberté depuis 20 ans n'est pas un fait banal.
Aujourd'hui, il s'agit de Gregorio Vicario, mais récemment, en juin 2018, le prisonnier Josetxo Arizkuren a été hospitalisé à Murcia pour une crise cardiaque aiguë, puis en novembre 2020, il a été hospitalisé d'urgence après avoir subi un infarctus du myocarde. Ce prisonnier est également âgé de plus de 60 ans et est en prison depuis plus de 20 ans.
Sare et Etxerat demandent aux autorités pénitentiaires de cesser de jouer avec la vie de ces personnes. Ils doivent mettre fin à l'absence continue de soins médicaux et fournir les moyens de corriger la détection tardive des maladies. Nous demandons également aux gouvernements basque et navarrais de faire un pas en avant avec leurs services de santé en matière de soins de santé pour la population carcérale.
Nous réitérons aux responsables des prisons la nécessité de ne plus bloquer la progression de grade des prisonnier.e.s basques, en les empêchant d'accéder à la libération sur parole. Nous demandons que Gregorio Vicario soit reclassé au troisième grade et qu'il soit ainsi libéré sur parole, afin qu'il puisse être soigné pour ses maux en dehors de la prison, et près de sa famille.
Et nous faisons la même demande de libération sur parole pour les autres prisonnier.e.s gravement malades.
Nous les voulons vivants. Nous voulons qu'ils rentrent chez eux.