Etxerat

ETXERAT (28-07-2020). Dimanche prochain 2 août, nous nous rassemblerons à nouveau sur les plages du Pays Basque, pour demander la fin des politiques pénitentiaires d’exception appliquées aux prisonniers politiques basques. Parce qu’il est grand temps de mettre fin au châtiment ajouté et à la souffrance que cela suppose pour leurs parents, leurs enfants, leurs conjoints, leurs amis... et parce que nous avons besoin d’eux vivants et à la maison.

Ce rendez-vous sur les plages est plus important que jamais en cette année très compliquée, marquée par la peur et l’incertitude liées aux conséquences de la crise sanitaire dans les prisons et à la façon dont celle-ci nous affecte violemment. Cinq mois après la mise en vigueur de l’état d’alarme, la situation de désinformation, d’angoisse et d’insécurité dans laquelle nous nous trouvons est insoutenable.

Il faut mettre un terme immédiat aux mesures d’exception, en particulier à l’éloignement. Les prisonniers basques doivent être ramenés dans les prisons les plus proches de chez eux. Cela est possible à faire rapidement, et cela doit être fait. Les transferts actuellement réalisés dans l’État espagnol vers des prisons à mi-chemin sont totalement insuffisants. Ces prisonniers doivent être ramenés au Pays Basque parce que c’est la loi, et parce que c’est la seule façon de maintenir le lien et le droit à la vie familiale de centaines de personnes affectées par l’éloignement.

L’État français, par le biais du Parquet anti-terroriste, continue de bloquer systématiquement toutes les demandes de conditionnelle ainsi que la suspension de peine du prisonnier gravement malade Ibon Fernandez qui se trouve à Lannemezan, pourtant toutes acceptées par les juges.

Sur les 199 prisonniers qui se trouvent dans l’État espagnol, seuls 9 se trouvent dans des prisons du Pays Basque et seuls 6 se trouvent sous le régime du 3ème degré, quand 140 sont toujours au 1er, le régime le plus dur, depuis le jour de leur incarcération.

Pour notre part, nous réitérons notre engagement à continuer à travailler et nous défendrons notre droit à la faire, en termes de contribution à la paix et au vivre-ensemble, de résolution et d’avenir : que ce qui est arrivé ne se reproduise jamais.

La société basque veut avancer sur la voie de la résolution et de la paix, du vivre-ensemble et ne peut pas attendre plus longtemps quand des centaines de familles, des milliers de personnes continuent de subir les conséquences des mesures d’exception.

Nous appelons la société basque à venir dimanche 2 août prendre part aux rassemblements suivants :

-Bizkaia : La Arena, Laga, Laida, Lekeitio, Ondarru, 12h; Bakio, 12h30; Ea et Laidatxu, 13h.

-Gipuzkoa: Donostia, Hondarribia, Mutriku, Orio, Zarautz, Deba 12h.

-Lapurdi: Hendaia, Donibane Lohitzune, 12h.

EtxeratEtxerat