ETXERAT (6-8-2023). Plus de 2 000 personnes se sont mobilisées aujourd'hui sur un total de 15 plages de la côte de Bizkaia, Gipuzkoa et Lapurdi, pour exiger que les prisonniers basques soient soumis à la législation pénitentiaire ordinaire, ce qui est leur droit, et qu'ils rentrent chez eux une fois pour toutes.

Les régressions de grade et autres obstacles que des secteurs de l'Audiencia Nacional et du Ministère Public espagnol maintiennent, entravant le parcours des prisonniere.e.s politiques, exilés et déportés basques, continuent d'être systématiques.

Nous voulons dénoncer la régression de grade imposée cette semaine à Ainhoa Barbarin, qui a entraîné son retour en prison, ainsi que les violations des droits subies par Xabier Atristain et le reste des prisonnier.e.s de la part d'un système judiciaire qui utilise son pouvoir non pas pour la justice, mais pour la vengeance et la revanche, et qui, bien sûr, adopte des décisions totalement hors du contexte de la nouvelle époque dans laquelle nous nous trouvons.

Nous parlons d'un collectif de prisonnier.e.s et d'exilés qui ont passé, en moyenne, plus de 20 ans en prison et loin de chez eux, dans les conditions les plus défavorables, beaucoup d'entre eux étant déjà à un âge avancé et plusieurs d'entre eux ayant été diagnostiqués avec des maladies graves. Ce sont des personnes dont les droits sont violés. À cet égard, nous soutenons la récente déclaration de l'Ararteko de la Communauté autonome basque, qui considère que l'administration pénitentiaire basque doit ancrer, comme principes, la dignité du prisonnier.e, la réduction du temps de détention et la resocialisation dans la communauté.

Une fois de plus, nous le disons haut et fort face à l'attitude d'obstruction et de confrontation entretenue par le lobby composé de certaines associations de victimes, de secteurs politiques et de certains médias, et qui se reflète, entre autres, dans la manière dont agit l'Audiencia Nacional. Nous ne demandons pas de privilèges pour les prisonnier.e.s, mais le respect de leurs droits. Appliquez la législation ordinaire et débloquez la voie qui leur revient de droit !

C'est pour ces raisons que nous nous sommes mobilisés aujourd'hui sur un total de 15 plages du Pays Basque. Parce qu'il est temps que les prisonnier.e.s, les exilés et les déportés puissent terminer leur voyage et rentrent chez eux. Nous appelons également à participer aux mobilisations convoquées par Sare la semaine prochaine.

Etxean eta bizirik nahi ditugu! 

Etxera!