L’Assemblée Plénière de la mairie de Gasteiz a approuvé aujourd’hui une motion contre la politique pénitentiaire actuelle et ses conséquences directes, dans ce cas sur les enfants et jeunes mineurs. Cette motion a été approuvée grâce aux voix des partis EH Bildu, EAJ-PNV, Podemos et Irabazi. Le PP et le PSE ont voté contre.
Comme cela a déjà été fait dans d’autres villes et villages, Etxerat a proposé aux groupes municipaux de Gasteiz de soumettre une motion à l’Assemblée Plénière sur les conséquences de la politique pénitentiaire actuelle. Cette proposition détaille, dans ce cas, les conséquences spécifiques sur les enfants et jeunes mineurs, conséquences qui affectent gravement les droits de l’enfant.
La proposition a été acceptée par EH Bildu, qui a présenté une motion demandant la désactivation de la politique de dispersion car elle suppose une condamnation pour les familles et une souffrance ajoutée. Cette motion exprime également l’engagement pris par la mairie de réaliser un suivi des prisonniers de Gasteiz, et avant tout de ceux qui ont des enfants mineurs. Le troisième point signale que l’accord obtenu sera communiqué tant au gouvernement espagnol qu’au gouvernement français.
La motion a recueilli les voix d’EH Bildu, du PNV, de Podemos et d’Irabazi. Le PP et le PSE ont voté contre. Le PSE a présenté une motion alternative pour que l’Assemblée Plénière exige une rupture des prisonniers basques avec ETA, comme préalable à une autre motion qui demanderait une politique pénitentiaire consensuelle, dynamique et flexible. Le PP, pour sa part, a profité de son tour de parole pour qualifier les familles de prisonniers politiques basques de bourreaux.
Lors du tour populaire, ont pris la parole Felipe Bravo, père de Zigor Bravo, pour donner un témoignage direct sur la dispersion et ses conséquences sur les enfants, ainsi que Jon Liguerzana, coordinateur d’Etxerat en Araba.
Pour Etxerat, la position adoptée par le PP et le PSE est très importante : ils n’ont nié à aucun moment le fait que la dispersion a de graves conséquences qui violent directement les droits de l’enfant ; en revanche, ces partis ont clairement montré que cette politique pénitentiaire a des objectifs clairs : la vengeance et les intérêts politiques.
Etxerat rappelle également que la même motion a été présentée dans les mairies de Bilbo, Santurzti et Getxo. Dans ces trois cas, ce sont les votes du PNV qui, avec ceux du PSE et du PP, ont entraîné le rejet de l’accord municipal. L’association a souligné le fait que dans aucun de ces endroits, cette politique pénitentiaire n’a été abordée en termes de résolution ou de paix.
Etxerat salue l’accord obtenu à Gasteiz avec l’espoir que, malgré le fait que les secteurs favorables au maintien des politiques pénitentiaires d’exception soient toujours actifs, avec toutes les conséquences que cela comporte, la société basque peut se diriger vers un nouveau scénario où aucun prix ne sera fixé aux droits essentiels de certains, où les droits de tous et de toutes seront respectés sans contrepartie préalable.