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ETXERAT (9-I-2022). Avec la nouvelle année, dans trois jours consécutifs, nous avons appris le décès de Xanti Iparragirre Perurena (88 ans), Tibur Elezkano Barrenetxea (91 ans) et Mertxe Romano Catalán (79 ans), parents, pères et mères de prisonnier.e.s politiques basques. La communauté d'Etxerat, en tant que parents de prisonniers basques, souhaite exprimer sa fierté de les avoir rencontrés et notre gratitude pour tout l'amour partagé.

Nous exprimons également notre plus sincère solidarité et embrassons affectueusement, du fond du cœur, Marixol Iparragirre, Iñaki Krutxaga et Iñigo Zapirain dans leurs cellules respectives de Zaballa, León et El Dueso.

Malheureusement, la liste des prisonnier.e.s, des exilé.e.s et des déportés politiques d'Euska Herria continue d'être interminable. Pendant plus de quatre décennies, ils et elles ont été puni(e)s et, par conséquent, leurs familles aussi. L'exceptionnalité pénitentiaire appliquée depuis plus de trois décennies, l'éloignement, la dispersion, ont fait que, comme pour tant de mères et de pères, de frères et de sœurs, etc., le chantage auquel ils et elles ont été soumi(e)s pour maintenir le lien familial les a amenés à devoir faire de longs trajets pour pouvoir passer quelques minutes avec leurs proches.

Xanti, Tibur y Mertxe sont trois des nombreux parents qui n'ont pas pu dire au revoir à leurs filles et fils comme ils auraient dû le faire, de manière humaine, en raison du maintien de l'exceptionnalité dans une logique de vengeance, de l'allongement des peines pour les prisonnier.e.s basques et du blocus qui est maintenu pour empêcher les prisonnier.e.s basques d'emprunter un parcours pénitentiaire que les autres prisonniers sont autorisés à entreprendre.

Nous devons continuer à travailler, comme hier dans les rues d'Euskal Herria, pour que tous les prisonnier.e.s soient immédiatement amenés à Euskal Herria et qu'ils et elles commencent à être libérés comme un grand nombre d'entre eux devraient l'être, afin qu'ils et elles puissent retourner auprès de leurs familles, auprès de leurs proches qui ont également tant souffert, et contribuer à la résolution définitive et au vivre ensemble dans ce pays. Et bien sûr, nous enverrons un baiser à Xanti, Tibur et Mertxe, ainsi qu'à tous les proches qui nous ont quittés, pour leur montrer qu'ils et elles ne sont pas oubliée)s.

Etxerat