ETXERAT (11-06-2020). Après l’annonce du Secrétariat Général des Institutions Pénitentiaires du prochain transfert de quatre prisonniers basques quand les conditions habituelles de mobilité seront rétablies, Etxerat rompt aujourd’hui avec sa manière habituelle de ne pas commenter ou confirmer les transferts ou les rapprochements de prisonniers avant qu’ils aient été effectivement réalisés. Nous faisons cette exception pour affirmer que ces éventuels mouvements sont totalement insuffisants, plus encore dans le cas de Julen Atxurra Egurola qui, selon le Ministère de l’Intérieur, sera transféré à la prison d’Aranjuez.
Julen Atxurra, âgé de 61 ans et incarcéré depuis 24 ans a subi le 13 mai dernier une forme d’AVC qui a affecté la partie gauche de son corps. Julen Atxurra doit être ramené au Pays Basque, près de son médecin de confiance et de sa famille, comme nous le disons depuis le début.
Le Ministère de l’Intérieur a annoncé avant-hier que les autorités pénitentiaires allaient transférer Balbino Saez Olarra de la prison de Valencia à celle de Valladolid (il avait été récemment transféré de Valencia II à Valencia III); Asier Mardones Esteban de la prison d’Alicante à celle de Logroño; Asier Rodríguez López, de la prison d’Albolote à celle de Soria; et le cas de Julen Atxurra dont nous venons de parler.
Comme nous l’avons proclamé et demandé au Gouvernement espagnol au côté d’autres organisations sociales de tout l’État, tous les prisonniers particulièrement vulnérables au Covid-19, comme ceux qui ont plus de 65 ans, ceux qui souffrent de maladies graves ou encore les femmes enceintes ou qui ont leurs enfants avec elles en prison doivent être libérés.
La désescalade de l’état d’alarme a montré que, tant pour les prisonniers que pour leurs familles et amis, le problème actuel n’est pas la distance à laquelle ils se trouvent, que ce soit 500 km ou 1.000. Le problème est que nous ne pouvons toujours pas leur rendre visite et que cette situation d’interruption des communications ou de phases de la désescalade qui empêchent de réaliser des visites dans d’autres provinces pourrait se reproduire à l’avenir.
Nous répétons donc une fois encore qu’il est urgent et indispensable de rapprocher tous les prisonniers basques au Pays Basque, comme le demandent une très large majorité de la société basques et des secteurs de plus en plus nombreux de la société espagnole.
Nous les voulons vivant.e.s et à la maison !