ETXERAT. Nous nous sommes réunis devant le Parlement de Gasteiz le vendredi 10 novembre, Journée de la Mémoire dans la Communauté Autonome Basque, pour revendiquer la reconnaissance de toutes les victimes et de toutes les souffrances.
L’éloignement et la dispersion des prisonniers politiques basques causent de gros dégâts parmi leurs familles et amis : des lésions physiques et psychiques, une souffrance émotionnelle incontestable, de grosses pertes financières et une grave atteinte à leurs droits fondamentaux, tel le droit à la vie familiale, selon les standards du droit européen, et le droit à l’intégrité physique, dans la mesure où les risques qui nous sont imposés pourraient être évités. Tout au long de ces 28 longues années, la politique d’éloignement a causé et continue de faire des victimes de violations de droits essentiels. Et 16 victimes mortelles.
Etxerat a transmis aux groupes parlementaires représentés dans cette Chambre le fait qu’une lecture large de la Loi 12/2016 du 28 juillet de reconnaissance et de réparation aux victimes des violations de droits humains dans le contexte de la violence pour motifs politiques dans la Communauté Autonome du Pays Basque entre 1978 et 1999, devrait permettre à ces victimes de recevoir reconnaissance et réparation. Le critère de la violation par exclusion et de la commission de violations de droit fondamental par omission est la clé de cette reconnaissance.
Selon nous, les victimes mortelles de la dispersion doivent être considérées comme des victimes de violation du droit à l’intégrité physique, et dans leur cas à la vie. Nous ne cherchons pas à faire de classification ni de comparaison de la douleur, car ce serait une posture éthiquement et humainement inadmissible. Mais nous cherchons à aborder une souffrance non reconnue et une situation qui, actuellement, est toujours en vigueur, générant toujours plus de souffrance et de dommages irréparables. Nous cherchons ce qui dans d’autres conflits du monde a été appelé l’égalité morale de la souffrance. Dans un seul objectif : que cela ne se reproduise plus jamais.
NOUS LES VOULONS VIVANTS ET À LA MAISON !