Mikel San Sebastián et Ibai Aginaga en sont à leur cinquième jour de grève de la faim à la prison d’A Lama pour dénoncer l’isolement d’Hodei Ijurko dans cette même prison. D’autre part, les prisonniers de Puerto III réalisent des txapeos tous les mercredis en solidarité avec Arantza Zulueta, en isolement total depuis son incarcération en janvier 2014.
ETXERAT. Parmi les différents mouvements organisés pour mettre fin à l’isolement de certains prisonniers, ceux d’A Lama et de Puerto III attirent l’attention par la gravité des situations. D’une part, à A Lama, les prisonniers politiques basques Ibai Aginaga et Mikel San Sebastian en sont à leur cinquième jour de grève de la faim pour dénoncer l’isolement d’Hodei Ijurko. C’est la deuxième fois que ce prisonnier est frappé d’une sanction d’isolement, situation dans laquelle il était resté trois mois la fois précédente. San Sebastian et Aginaga ont fait savoir qu’ils étaient déterminés à poursuivre ce mouvement. Un médecin a pris leur tension avant-hier, et leur a fait une prise de sang pour analyse hier.
D’autre part, depuis le 1er juillet, les prisonniers politiques de Puerto III réalisent des txapeos (refus de sortir en promenade, obligatoire en Espagne) tous les mercredis en solidarité avec l’avocate Arantza Zulueta qui se trouve en situation d’isolement extrême, comme dénoncé cette semaine par un groupe d’avocats européens. Nous rappelons que ça fait un an et demi qu’elle subit cette « torture blanche », terme utilisé par un grand nombre d’organisations internationales de défense des Droits de l’Homme qui combattent cette mesure aux très graves conséquences physiques et psychiques pour les personnes qui la subissent. Elle n’a absolument aucun contact avec les autres prisonniers, ne peut parler avec personne, et les fouilles et palpations réalisées de manière brutale sont habituelles. L’avocat Jon Enparantza, après avoir été ramené avec d’autres membres du Collectif, a également été replacé en isolement total à la prison de Segovia.