ETXERAT. Selon les informations communiquées à Etxerat par leurs familles, les six prisonniers politiques basques incarcérés à la prison française de Fleury-Mérogis ont mis en marche une série d’initiatives pour demander l’éloignement d’un surveillant de la Division 1 dans laquelle ils se trouvent.
Les prisonniers politiques basques ont entamé ce mouvement après l’agression, le 19 janvier dernier, d’Iñaki Reta par ce fonctionnaire. En raison du caractère particulier de ce surveillant, de l’attitude agressive qu’il adopte face à l’ensemble des prisonniers basques et des violences subies de son fait par plusieurs d’entre eux, les prisonniers politiques basques avaient déjà décidé depuis longtemps de ne plus le reconnaître dans ses fonctions. À cette occasion, à la sortie des visites, il a voulu fouiller Iñaki Reta, qui a expliqué au chef de la division qu’il ne refusait pas d’être fouillé, mais qu’il refusait de l’être par ce surveillant en particulier. Au cours de la discussion, le surveillant a frappé Reta au visage, tout en criant « Ne me touche pas ! », tentant ainsi de faire croire qu’Iñaki était l’agresseur. Le chef, en plus de couvrir les agissements du fonctionnaire, s’est mis à hurler sur le prisonnier basque, l’accusant de bloquer les communications.
Les prisonniers considèrent que si l’incident du 19 janvier dernier est grave, l’attitude de la prison l’est encore plus, car le fait de ne prendre aucune mesure crée un espace d’impunité qui favorise les abus et les mauvais traitements. Les prisonniers politiques basques ont demandé à plusieurs reprises que ce surveillant soit maintenu loin de leur module, en raison des agressions déjà subies par Aitor Elizaran, Andoni Goikoetxea, Ibon Goieaskoetxea et Joseba Iturbide. Sa présence est pourtant devenue habituelle ces dernières semaines dans la division, ce qui a généré des tensions et des problèmes.
Pour dénoncer ces événements et faire connaître leurs demandes, Iñaki Reta, Tomas Elgorriaga, Andoni Goikoetxea, Mikel Irastorza, Joseba Iturbide et Jose Javier Oses ont adressé une lettre à la Directrice Générale de la prison de Fleury-Mérogis le 23 janvier, et au chef de leur division le 24. Ils ont également envoyé différents courriers à des instances liées à la défense des droits humains telles que le Défenseur des Droits et le Contrôleur Général des lieux de privation de liberté. Parmi les différentes initiatives qu’ils ont prises, depuis le 1er février dernier, ils sortent en dernier de la cour de promenade et remettent au chef une lettre dans laquelle ils lui rappellent qu’ils attendent toujours une réponse à leur demande ; du mardi au vendredi, ils refusent le plateau distribué par la prison et du lundi au jeudi, ils placent des affiches de dénonciation dans la cour de promenade.
Dans diverses localités d’Euskal Herria, un appel a été lancé à envoyer un courrier de façon massive, aussi bien à la Directrice de la prison de Fleury-Mérogis qu’au Chef de la première division, demandant qu’ils acceptent les demandes des prisonniers basques.