ETXERAT. La marche des prisons de l’État français, organisée par Bagoaz, Sare et Etxerat, est arrivée en région parisienne après avoir parcouru les quatre coins du territoire durant ces trois dernières semaines. Hier, les Artisans de la Paix ont pris le relais à Réau-Sud-Francilien pour aborder les trois dernières étapes.
La marche a connu hier un moment décisif, quand une délégation formée de trois parlementaires français a rencontré des représentants du Collectif des Prisonniers Politiques Basques (CPPB) à la prison de Réau. À partir de 8h30 du matin, le député Vincent Bru, le sénateur Max Brisson et l’eurodéputé José Bové se sont réunis avec les porte-parole du CPPB Marixol Iparragirre et Mikel Albisu, après avoir été reçus par le directeur de la prison.
Après la réunion, ces parlementaires français ont transmis deux messages : la détermination du CPPB à continuer à faire des pas importants dans le chemin de la paix et ses remerciements et encouragements à toutes les personnes qui participent à la marche.
Après un démarrage le 16 novembre dernier à Mont-de-Marsan, dans l’objectif de faire connaître la situation des prisonniers basques ainsi que les difficultés que rencontrent leurs familles et amis pour maintenir un lien affectif avec eux, la marche aura parcouru un total de 20 prisons et 8 grandes villes françaises. L’objectif de cette initiative est d’obtenir le rapprochement au Pays Basque des prisonniers éloignés et dispersés dans les prisons de l’État français, la libération des prisonniers atteints de maladies graves et l’application des libérations conditionnelles.
Le 27 novembre, la marche est arrivée à Poitiers. Jean-Michel Clément, député de LREM (le parti de Macron), a également signé le manifeste qui appelle à participer à la mobilisation de demain à Paris. Le lendemain, la délégation s’est réunie avec des représentants de la mairie de Châteauroux ainsi qu’avec un député d’En Marche et les représentants de deux autres députés de l’Assemblée nationale française. Après s’être rendue aux prisons de Saint-Maur et de l’île de Ré, la marche a poursuivi son travail les 1 et 2 décembre dans la ville de Rennes.
Après l’étape d’Alençon, la délégation est arrivée à Lille. Ensuite mercredi dernier elle s’est réunie avec le directeur de la prison de Clairvaux.
Dans tous ces endroits, la délégation a pu avoir de nombreux contacts très enrichissants, aussi bien avec les différents acteurs politiques et sociaux qu’avec les médias locaux.
La marche est actuellement en chemin vers la prison de Fresnes. Elle sera reçue demain à la Gare Montparnasse à midi comme préalable à la manifestation «Orain presoak» (Maintenant les prisonniers). Nous, les familles de prisonniers, exilés et de déportés politiques basques participerons à cette manifestation.