ETXERAT. Le prisonnier politique basque Juan Mari Maizkurrena a été remis aujourd’hui en liberté en vertu d’une décision exécutoire de la Chambre Centrale d’Instruction de l’Audience Nationale espagnole, qui a accordé la suspension de peine à ce prisonnier d’Hernani atteint d’une maladie grave.
Maizkurrena avait été arrêté en 2010 puis remis en liberté sous caution six mois plus tard. À nouveau arrêté en 2014, il est passé depuis par les prisons de Soto del Real (450 km), Estremera (520 km) et Dueñas (300 km) où il se trouvait jusqu’à aujourd’hui.
L’arrêt s’appuie sur un rapport médico-légal sur l’état de santé de Maizkurrena. Etxerat se réjouit de l’application de l’article 80.4 du Code Pénal espagnol à Juan Mari Maizkurrena, mais souhaite rappeler clairement qu’aucun cadeau ne lui a été fait. Ce prisonnier d’Hernani souffre d’une maladie aux séquelles irréversibles qui exige qu’il puisse rejoindre au plus vite sa famille et suivre dignement son traitement.
La situation extrême que Juan Mari et son entourage sont en train de vivre ne doit plus jamais se reproduire. Dans ce sens, il faut libérer immédiatement les prisonniers malades et mettre fin au plus vite à l’éloignement des prisonniers politiques basques. 12 d’entre eux sont actuellement atteints de maladies graves et incurables, et d’autres, comme Maizkurrena, souffrent de maladies graves et irréversibles mais n’apparaissent pas dans la liste publique. Tous devraient sortir sans aucune contrepartie et avoir accès à un traitement digne et adéquat.
Nous répétons ici que la nouvelle phase d’espérance ouverte au Pays Basque implique que cette société a décidé de mener le processus de paix et la résolution du conflit à leur terme. C’est dans ce contexte que nous appelons les institutions et les acteurs politiques et sociaux à faire de nouveaux pas pour que les prisonniers malades soient libérés et pour en finir avec l’éloignement et la dispersion.
Nous les voulons vivants et à la maison !