ETXERAT (16-11-2021). Le prisonnier politique de Durango, Gregorio Vicario Setién, est arrivé hier à l'hôpital de León en provenance de la prison de Burgos, où il est actuellement détenu, pour y subir une opération pour l'implantation d'un bypass coronaire.

Après avoir souffert pendant un certain temps d'épisodes de douleurs thoraciques, la première alerte liée à son mal a eu lieu en mai 2020, alors qu'il se trouvait à la prison de Topas. Après un examen à l'hôpital, il a été renvoyé en prison. Pendant sa détention à la prison de Burgos, Vicario Setíen avait été transféré aux urgences pour des douleurs et des vertiges en janvier et février 2021. En mars dernier, il a eu une consultation en cardiologie, et le 17 juin, on lui a confirmé qu'il était sur la liste d'attente pour une épreuve d'effort.

Vicario a effectué cette épreuve le 26 octobre au Département de médecine nucléaire de l'hôpital de Burgos, qui a révélé une ischémie sévère de grande extension. Compte tenu de la gravité de son état, le 3 novembre, il a subi un cathétérisme et un stent a été placé.

D'autre part, il faut ajouter que le prisonnier de Durango a pratiquement perdu la vue de son œil droit en raison d'une occlusion de la veine centrale de cet œil, une lésion irréversible. Après s'être vu refuser à plusieurs reprises le transfert vers une prison du Pays basque (la dernière fois, en juillet dernier, lorsque le Secrétariat général des institutions pénitentiaires a décidé de le maintenir à Burgos, contre les critères de la prison de Burgos), étant donné son état de santé délicat, le prisonnier de Durango a demandé que la commission de traitement qui doit analyser sa situation soit avancée.

Gregorio Vicario, 64 ans, a été arrêté en France en 2001 et remis provisoirement à l'Espagne pour y être jugé, avant d'être remis définitivement en 2016. Il est en prison depuis 20 ans. Il fait partie d'un groupe de plus de 50 prisonniers basques dont le temps de prison purgé en France n'est pas compté par l'État espagnol, ce qui signifie qu'il doit encore purger environ 22 ans de prison. Il faut mettre un terme aux doubles condamnations, en France et en Espagne.

Sans doute, comme pour beaucoup d'autres prisonnier.e.s basques, le long temps passé en prison dans des conditions très difficiles, ajouté à son âge, provoque-t-il chez le prisonnier de Durango une détérioration progressive de sa santé. Etxerat souhaite embrasser et témoigner son soutienà Gregorio Vicario et à toute sa famille dans ce moment délicat, tout en exhortant l'administration pénitentiaire à adopter des solutions humanitaires immédiates visant à libérer (ou autoriser l'emprisonnement atténué) Gregorio Vicario, ainsi que les 19 autres prisonnier.e.s basques souffrant de maladies graves.