ETXERAT. Le père du prisonnier politique basque Ibon Iparragirre est mort aujourd’hui au moment même où Ibon et le reste de la famille lui rendaient visite à la résidence Artibai d’Ondarroa. Ibon avait demandé le permis spécial pour réaliser cette visite la semaine dernière, en raison de l’état critique dans lequel se trouvait son père. Il a été transféré hier de la prison d’Alcala-Meco et a pu le voir aujourd’hui, au moment même où Eusebio Iparragirre décédait.
Etxerat souhaite faire parvenir ses condoléances et sa plus profonde solidarité à la famille d’Ibon Iparragirre, tout en exigeant une fois de plus la fin de la dispersion et des autres mesures d’exception formant la politique pénitentiaire actuelle et uniquement basées sur la vengeance. Nous exigeons qu’Ibon Iparragirre ne soit pas à nouveau transféré hors du Pays Basque. Ce prisonnier politique basque est gravement malade, il est atteint du virus du VIH au stade C-3 avec d’importantes lésions neurologiques : convulsions, altération visuelle, perte de mémoire, perte de la notion spatio-temporelle.
Nous souhaitons également tirer la sonnette d’alarme, pour la énième fois, sur la situation critique dans laquelle se trouve le collectif des prisonniers gravement malades. Jour après jour, nous devons communiquer une nouvelle violation de droits les concernant : agressions, traitements humiliants, retards dans les diagnostics, aggravation de la maladie... ce qui manifeste on ne peut plus clairement que cette situation est insoutenable.
Ni les prisonniers gravement malades, ni leurs familles et amis, ni la société basque ne peuvent continuer à attendre. Etxerat appelle instamment les acteurs politiques et sociaux et les institutions à assumer les responsabilités qui sont les leurs avec l’urgence que la situation exige.