Etxerat

ETXERAT. L’Assemblée Plénière du Conseil Municipal de Berango (Bizkaia) s’est prononcée en faveur de la désactivation immédiate de la politique de dispersion et d’éloignement « car elle porte préjudice et condamne les familles à une souffrance ajoutée ». La motion présentée hier au Conseil Municipal en raison de l’accident subi le 16 septembre dernier par une habitante de Berango et compagne du prisonnier politique basque Aitor Garcia sur la route de la prison de Badajoz (706 km) a été approuvée par 11 voix du PNV, EH Bildu, Todos Unidos, le PSE et un élu sans étiquette contre 1 du PP.

La motion proposée par Etxerat soutient que « la politique de dispersion est toujours en vigueur, et peut continuer à faire des victimes avec la même impunité que jusqu’à maintenant. Ce dernier accident a porté à dix le nombre de personnes blessées cette année sur les routes de la dispersion ; dix personnes qui ont subi les conséquences des voyages qui nous sont imposés, dans des conditions également imposées, et qui mettent en danger notre intégrité physique et nos vies. La personne qui a été blessée ce week-end est une habitante de ce village et voyageait pour effectuer une visite à la prison de Badajoz, située à 706 km, à un autre habitant de ce village, Asier Garcia ».

Le texte approuvé par le Conseil Municipal de Berango ajoute que si cette politique d’éloignement et de dispersion « n’a jamais eu aucun sens, et n’a jamais favorisé la réinsertion sociale des personnes prisonnières affectées mais a, au contraire, toujours châtié leurs parents et amis, il est encore plus insensé de la prolonger en cette nouvelle époque, ouverte avec le cessez-le-feu définitif de l’organisation ETA. Nous avons aujourd’hui une forte opportunité de changer cette situation, il est temps de prendre en compte toutes les souffrances, de respecter les droits de toutes les personnes et de construire un avenir meilleur ; il est temps de mettre fin à la dispersion. Il faut en finir avec la souffrance des familles ».

L’Assemblée plénière du Conseil Municipal de Berango « exige le respect de tous les droits de toutes les personnes », et indique que « cet accord sera transmis tant au Gouvernement espagnol qu’aux autorités françaises, ainsi qu’aux responsables des Institutions Pénitentiaires ».