ETXERAT. À l’appel de Sare, se sont réunis aujourd’hui à Bilbao un grand nombre d’acteurs politiques et sociaux et une représentation de l’ensemble des syndicats pour exiger la libération immédiate d’Ibon, en présence de membres de sa famille. Etxerat était également présente. Voici la traduction de la déclaration faite par notre porte-parole Patrizia Velez.
La société basque est consciente depuis longtemps du caractère insoutenable de la situation d’Ibon Iparragirre, des autres prisonniers gravement malades et de leurs parents et amis ; pour les prisonniers, parce que chaque jour supplémentaire derrière les barreaux suppose plus de douleur, plus de souffrance et l’avancée de la maladie ; pour la société, parce que la violation des droits est également un signe de mauvaise santé et de souffrance pour elle. Et cela fait bien longtemps que la société basque a décidé de regarder vers l’avenir.
Pour cela, elle a su s’activer et activer ses institutions, ses responsables politiques et ses acteurs politiques et sociaux, ce que l’on a encore pu voir récemment quand la totalité des syndicats navarrais se sont joints à la motion approuvée par le Parlement navarrais. Une unanimité en faveur de l’humanité et de pas logiques dans la voie de la résolution, qui était déjà apparue auparavant avec les syndicats de la Communauté Autonome Basque, après la résolution approuvée par le Parlement de Gasteiz.
La situation extrême d’Ibon Iparragirre démontre le fait que la vie de certains prisonniers politiques basques est en danger. Le cas d’Ibon montre de la façon la plus cruelle qui soit comment et jusqu’où le Gouvernement espagnol est prêt à aller dans l’utilisation de leur maladie. En empêchant Ibon de recevoir le traitement et le suivi dont il a besoin, le Gouvernement espagnol augmente encore la douleur physique et psychique du prisonnier, et la souffrance et l’inquiétude des familles en toute impunité.
Les Gouvernements français et espagnol ont systématisé une interprétation aussi restrictive qu’inhumaine de la loi, refusant la libération des prisonniers gravement malades ou laissant leurs demandes s’enliser dans des labyrinthes bureaucratiques où chacun se renvoie la balle.
Le fait de repousser continuellement la décision concernant Ibon revient à lui appliquer un traitement cruel et inhumain ne tenant pas compte du danger imminent qui existe pour sa vie. Aujourd’hui, la libération conditionnelle et la suspension de peine sont les deux seules solutions possibles.
Il faut activer la société dans son ensemble, de façon responsable, pour en finir une fois pour toutes avec le chantage organisé autour de la souffrance des prisonniers malades et de leurs proches.
Nous les voulons vivants et à la maison !