Il a été maintenu fermement menotté durant toute la visite et a reçu un traitement agressif de la part des agents qui l’escortaient
ETXERAT. Des proches du prisonnier politique basque Unai Bilbao, incarcéré à 860 km à la prison d’Albolote (Granada), ont fait savoir à Etxerat que la Ertzaintza (police de la Communauté Autonome Basque) avait entravé la visite du prisonnier à son domicile familial le week-end dernier.
Concrètement, il a été maintenu fermement menotté durant tout le temps de la visite à sa famille, une mesure dégradante et inhumaine, et le traitement de la part des agents de l’escorte a été agressif, tant verbalement que physiquement, ceux-ci allant jusqu’à le pousser quand il descendait l’escalier de sa maison. La famille va déposer une plainte pour ces faits, de même qu’Unai Bilbao auprès des Institutions Pénitentiaires.
Nous voulons rappeler que ce n’est pas la première fois qu’Unai Bilbao et sa famille subissent la violation de leur droit à la vie familiale. La prison de Granada avait retardé pendant près de deux mois le permis extraordinaire qu’il avait demandé pour aller voir sa mère -finalement décédée en décembre sans avoir pu revoir son fils- , incapable physiquement de faire le voyage de 1700 km nécessaire à la visite.
Etxerat dénonce avec force ce nouvel exemple des conséquences de la politique pénitentiaire actuelle, qui accumule les obstacles et viole le droit à la communication familiale de multiples façons, imposant ainsi une souffrance ajoutée aux parents et amis de prisonniers politiques basques. Une pratique qui se répète de façon significative, comme dans le cas du prisonnier politique de Txantrea (Iruña-Pampelune) Mikel Izpura, incarcéré à Murcia (830 km) et qui avait été en 2015, maintenu menotté durant toute la visite à son frère, en stade terminal de cancer et incapable de faire le voyage de plus de 1600 km nécessaire à la visite.