ETXERAT (2-6-2022). Etxerat souhaite exprimer son indignation face à la décision du Tribunal Supremo espagnol de ne pas réexaminer la peine de Xabier Atristain, suite à l'arrêt unanime de la Cour européenne des droits de l'homme, qui a conclu que le prisonnier n'avait pas bénéficié d'un procès équitable car, pendant sa détention incommunicado, il n'a pas été autorisé à désigner un avocat de confiance.
Comme nous l'avons demandé une fois connu l'arrêt de Strasbourg, le Tribunal Supremo espagnol devrait appliquer une nouvelle jurisprudence permettant la libération de nombreux prisonnier.e.s, car il est public et notoire qu'il existe de nombreux cas de nos proches condamnés avec pour seule preuve des auto-incriminations ou des accusations de tiers, obtenues pendant la détention incommunicado.
Dans un sens exactement opposé, et en adoptant le précédent changement de critère du ministère public, le tribunal espagnol évite le point clé déterminé par l'arrêt européen, à savoir que la détention incommunicado annule toutes les preuves supposées obtenues pendant cette période. Une fois de plus, nous exprimons notre impuissance face aux secteurs immobilistes qui cherchent à bloquer les voies légales et pénitentiaires dans les cas de nos parents emprisonnés, dont beaucoup devraient déjà être en liberté si la législation ordinaire ou, comme dans ce cas, une décision européenne, leur était appliquée.