ETXERAT. En mai 2015, la justice française avait rejeté la deuxième demande de suspension de peine (prévue par la loi Kouchner) du prisonnier politique basque gravement malade Ibon Fernandez Iradi, incarcéré à la prison de Lannemezan, alléguant que sa maladie était compatible avec la prison. Comme son avocate l’avait alors déclaré dans les médias, cette décision était inacceptable, car elle allait à l’encontre de ce que tous les experts médicaux avaient déclaré jusqu’alors.
Le 22 juin dernier, la Cour de Cassation de Paris a rendu une décision rejetant l’argumentation utilisée par la Chambre d’Application des Peines, ce qui implique que cette demande de suspension de peine doit être réexaminée.
Les premiers symptômes de la maladie d’Ibon Fernandez Iradi sont apparus début 2011. Après une rechute à l’automne 2012, avec une symptomatologie douloureuse dérivée d’une possible myélite para-infectieuse diagnostiquée antérieurement, de nouveaux examens neurologiques ont été réalisés à l’hôpital Purpan de Toulouse et ont conduit au diagnostic de sclérose en plaques (maladie grave, dégénérative, incurable, chronique et progressive du système nerveux central).
Le Collectif Bagoaz (25 acteurs politiques et sociaux du Pays Basque nord dont Etxerat) a annoncé qu’il resterait mobilisé jusqu’à la libération d’Ibon Fernandez Iradi.