ETXERAT (17-4-2023). L'oñatiarra Joseba Arregi est retourné à la prison de Martutene, après que la Cour Centrale de Vigilance Pénitentiaire (JCVP) a admis l'appel interjeté par le Ministère Public contre l'accord du Département de Justice du Gouvernement Basque, par lequel il avait été classé en troisième grade.
Etxerat souhaite manifester une fois de plus son indignation face à la violation répétée des droits d'une personne âgée de 77 ans, dont 31 ans passés en prison. Joseba Arregi souffre de multiples pathologies liées à son âge, auxquelles s'ajoutent tant d'années d'incarcération. En juin 2019. il a purgé les trois quarts de sa peine espagnole et si les 10 ans de sa peine française avaient été comptabilisés, il serait libre depuis plusieurs années. Nous embrassons chaleureusement Joseba et sa famille.
Dans ce cas également, comme cela s'est produit il y a un mois avec Xabier Atristain et Juan Manuel Inziarte, la doctrine de la Cour suprême a été appliquée, selon laquelle le prisonnier doit retourner en prison immédiatement lorsque le tribunal central de surveillance des prisons accepte la demande du procureur de suspendre le troisième grade et en attendant que l'appel soit résolu.
C'est également la deuxième fois qu'il est reclassé au deuxième grade. Le prisonnier d'Oñati a été initialement classé au troisième grade sur proposition de la commission de traitement en février 2022. Le traitement du recours a duré huit mois, jusqu'à ce que l'Audience nationale espagnole reclasse Arregi au deuxième grade et ordonne son retour en prison. La semaine dernière, sur proposition des techniciens et du personnel qui connaissent l'évolution du prisonnier à Martutene, Arregi a de nouveau été classé en troisième grade.
L'Audience Nationale continue d'entraver systématiquement le retour des prisonnier.e.s basques chez eux, en maintenant l'exceptionnalité et en ignorant les propositions des techniciens qui ont une connaissance directe de l'évolution des prisonnier.e.s et les décisions du Département de la Justice.
Nous pensons qu'il est temps que les juges naturels, et pas l'Audience nationale espagnole, appliquent la justice ordinaire à nos proches. Joseba Arregi et les autres prisonnier.e.s ont le droit de rentrer chez eux et nous nous joignons aux mobilisations pour la libération du prisonnier d'Oñati.