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ETXERAT (2-8-2020). Aujourd’hui nous sommes très nombreux, rassemblés sur 16 plages du Pays Basque. La Arena (Muskiz-Zierbena) 80; Bakio 180; Laidatxu (Mundaka) 80; Laga 30; Laida 350; Ea 120; Lekeitio 300; Ondarroa 225; Mutriku 100; Deba 190; Orio 125; Zarautz 250; Donostia 200; Hondarribia 70; Hendaia 120; Donibane Lohitzune 100.

En 2011, un processus de paix a démarré au Pays Basque. De nombreux pas ont été faits durant toutes ces années par différents acteurs de ce pays. Depuis, une très large part de la société basque et de nombreuses voix internationales demandent aux États espagnol et français de faire des pas eux aussi. 

Pourtant, les mesures d’exception appliquées aux prisonniers politiques basques sont toujours en vigueur. 

Ces prisonniers sont toujours éloignés. Pour maintenir les relations familiales et affectives, les familles doivent faire des centaines de km chaque semaine, avec tout ce que ça suppose : l’usure physique, psychologique, financière. Il faut rapprocher les prisonniers. Pas certains, et à mi-chemin, comme le fait l’Espagne en ce moment. Pas une partie d’entre eux comme l’a fait la France. Tous, et maintenant. Il faut en finir avec cette peine ajoutée imposée aux familles et avec ces graves violations de droits. 

Ceux qui sont gravement malades sont toujours en prison, au mépris de toutes les lois. Ceux qui sont âgés aussi. Ils doivent être libérés, maintenant. 

Ceux qui ont droit à la conditionnelle sont toujours en prison. L’État espagnol distribue les changements de degré au compte-gouttes. Sur 199 prisonniers en Espagne, 144 sont toujours au 1er degré; seuls 7 ont obtenu le 3ème. Dans l’État français, le parquet anti-terroriste bloque toutes les demandes de conditionnelle. Lorentxa, Jakes, Xistor et Ion Kepa devraient être parmi nous depuis longtemps. 

Notre situation était très grave. Avec la crise du COVID, elle a encore empiré. L’État d’alarme a limité ou annulé le peu de droits qui nous restait. Nous ne pouvons toujours pas faire de visites dans les conditions antérieures, et maintenant, au risque d’accident, il faut ajouter celui de la maladie, pour nous et pour les prisonniers. Cette crise a donné aux deux États une occasion de résoudre les situations les plus graves. Ils ne l’ont pas saisie, et les prisonniers âgés ou gravement malades sont toujours dedans, bien qu’étant des personnes à haut risque. 

Nous avions bien entendu les paroles encourageantes des deux chefs d’État Macron et Sanchez. Le temps est passé et notre situation est encore plus grave. Jouer avec la vie des prisonniers et la nôtre, ça suffit! Les violations de droits essentiels, ça suffit! Le blocage du processus de paix, ça suffit!  

Il faut avancer dans la voie de la résolution et du vivre-ensemble.

Nous sommes de plus en plus nombreux, en général, à demander la fin de cette situation inacceptable. 

Et nous continuerons, parce nous les voulons et avons besoin d’eux vivants et à la maison!