ETXERAT. Jeudi prochain 10 décembre, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Homme, Etxerat organisera à nouveau des chaînes humaines (chaînes de foulards). Dans le domaine des violations de droits humains, nous avons malheureusement encore beaucoup à dire et à revendiquer. Nous devons rappeler que la politique de dispersion est toujours en vigueur : c’est l’une des plus grandes sources de violations de droits et de souffrance. Ainsi, par nos paroles et nos actions, nous franchirons ce sommet qui nous empêche de voir nos parents et amis emprisonnés autant que nous le voudrions, autant que nous le devrions et autant que nous avons le droit.
Avec le rejet des recours déposés par un certain nombre de prisonniers contre le refus de les transférer en Euskal Herria, l’Audience Nationale a offert une couverture légale à une politique qui viole le droit à la vie familiale, le droit à l’assistance juridique, le droit à étudier et même le droit à la santé. C’est un nouvel obstacle, venu cette fois des tribunaux, destiné à empêcher la société d’accéder à un nouveau scénario où le respect des droits de chacun soit une garantie de résolution et de paix.
Pour toutes ces raisons, nous appelons la société à participer aux chaînes humaines que nous avions présentées le 25 novembre dernier à Bayonne. Nous rappelons les rendez-vous du 10 décembre :
-À Gasteiz, la chaîne de foulards reliera Ajuria Enea au Parlement Basque à 12h
-À la même heure, nous nous rassemblerons également devant le Parlement de Navarre à Iruña
-À Bayonne, nous nous rassemblerons devant la mairie à 18h30
Juste avant cette action, nous remettrons un nouveau document d’information à toutes les forces politiques représentées au Parlement Basque et au Parlement de Navarre.
Ce document développe les conséquences sur l’entourage familial et affectif de l’une des mesures clés de la politique pénitentiaire actuelle : l’éloignement. Il a été rédigé sur la base des récents arrêts de l’Audience Nationale de Madrid, qui rejettent la demande de rapprochement en Euskal Herria de 25 de nos parents et amis emprisonnés.
Dans tous ces arrêts, l’Audience Nationale nie systématiquement le fait que l’éloignement viole les droits essentiels, quelle que soit la situation du prisonnier dont le cas est examiné. Nous comparons dans ce dossier les affirmations contenues dans ces décisions et la réalité que nous vivons. Nous exposons les conséquences et les situations dérivées de cette mesure que l’Audience Nationale a sciemment ignorées dans certains arrêts et banalisées dans d’autres, parvenant de cette façon à fortement déformer la vérité : que l’éloignement est autant dirigé contre l’entourage familial et affectif des prisonniers que contre les prisonniers eux-mêmes. Que c’est une mesure qui viole les droits des prisonniers et les nôtres, et qui instrumentalise la souffrance à des fins exclusivement politiques.
C’est cette situation que nous voulons transmettre aux forces politiques, en en appelant à leur responsabilité comme garants des droits essentiels. Une fois de plus, STOP À LA DISPERSION !