Etxerat considère que ces déclarations représentent un grand pas, mais que les paroles doivent être suivies d’actes.
ETXERAT. Etxerat considère que les déclarations faites hier par Christiane Taubira représentent une avancée extrêmement positive, notamment parce que c’est la première fois qu’un Ministre de la Justice reconnaît publiquement les violations de droit que représente la dispersion. Cela dit, nous tenons à souligner que nous n’avons jusqu’ici obtenu que des paroles, qu’aucun acte allant dans le sens du respect des droits n’est venu appuyer. Etxerat souligne que nous n’avons encore assisté à aucun rapprochement, et que si certains mouvements ont concerné la prison de Mont-de-Marsan, ils ont toujours eu lieu dans le cadre des transferts “ordinaires”, très fréquents dans le cadre de la politique de dispersion. Nous rappelons également que de graves violations de droits ont lieu régulièrement dans les prisons françaises. Parmi les plus graves, la décision de la justice française de maintenir Ibon Fernandez Iradi, atteint d’une sclérose en plaques, derrière les barreaux, ou de refuser systématiquement toutes les demandes de conditionnelle.
Pour finir, et comme certains médias l’ont déjà souligné, seuls 2 prisonniers politiques basques se trouvent actuellement à Mont-de-Marsan : Ruben Rivero et Xabier Aranburu transféré le 20 août dernier. Le chiffre donné par Mme Taubira concerne donc certainement la prison de Lannemezan.
Comme nous le dénonçons depuis très longtemps, les graves violations de droits essentiels sont notre quotidien depuis de longues années. Si nous saluons donc le pas important que représente ce nouveau discours de la part d’une Ministre française, nous répétons aussi qu’il est à nos yeux indispensable et extrêmement urgent de voir le respect de ces droits se concrétiser par des mesures précises.