ETXERAT. Comme tous les ans, Etxerat se rassemblera sur les plages d’Euskal Herria pour demander la fin de la politique de dispersion.
Une fois de plus, comme tous les ans, Etxerat se rassemblera sur certaines plages d’Euskal Herria pour dénoncer les conséquences de la politique pénitentiaire d’exception qui nous est appliquée. Une fois de plus, comme tous les ans, parce que pour les prisonniers politiques basques et pour nous, leurs familles et amis, rien n’a changé depuis l’abandon des armes par l’ETA. Comme il y a 5 ans, comme il y a 10, 20 ou 27 ans, nous continuons de subir les conséquences de la politique pénitentiaire d’exception appliquée par les États espagnol et français.
Voilà 27 ans que chaque fin de semaine, nous mettons notre vie en jeu pour faire des voyages que nous n’avons pas choisis. Nous voyons les plus âgés d’entre nous s’épuiser et tomber malade, en raison des milliers d’heures de voyages à faire, des milliers de kilomètres à parcourir assis dans une voiture, un train ou un bus. Nous voyons les plus jeunes d’entre nous fatigués et énervés, obligés de sacrifier leur temps d’étude, de repos, de jeu, d’enfance, pour les mêmes raisons. Nous voyons un week-end après l’autre des voyages interminables, qui usent notre santé physique et psychique autant que nos finances. Nous voyons les 16 victimes mortelles. Et pas une seule des raisons avancées par les partisans de la dispersion pour la maintenir en vigueur n’obéit à autre chose que la vengeance. Pas une seule.
La dispersion, une politique d’exception, une anomalie qui dure depuis près de trois décennies. Une anomalie dont nous ne pouvons pas permettre qu’elle soit assumée avec normalité, parce que la société basque ne peut pas la vivre avec normalité. Sur des centaines de familles, sur des milliers de personnes, pèsent jour après jour les conséquences de la dispersion : la souffrance et la douleur.
Ne nous y trompons pas : la société basque ne vit pas avec normalité. Les responsables de la politique pénitentiaire actuelle, les partisans de son maintien, lui ont ôté ce droit.
Pour cela, nous irons sur les plages : une fois de plus, nous voulons rendre leur voix à ceux qui vivent silencieusement cette situation, dont les droits sont violés dans l’unique objectif d’augmenter et d’utiliser la souffrance. Nous voulons leur rendre leur voix, car il a été montré que les responsables et partisans de la politique de dispersion se félicitent des fruits qu’elle a donnés, mais ne souhaitent pas que l’on sache en quoi ils consistent. Nous lançons ici un appel à toutes les personnes affectées par la dispersion à se rendre sur les plages suivantes :
- En Gipuzkoa, à Deba, Orio, Zarautz et Donostia, à midi le 7 août
- En Bizkaia, à Gorliz-Plentzia, à midi le 31 juillet
à Laida, Lekeitio, Ondarru, Bakio et Muskiz à midi le 7 août
à Laidatxu et Ea, à 13h le 7 août
C’est un jour de responsabilité, parce que quand la dispersion disparaîtra, le respect des droits humains pour toutes les personnes aura gagné du terrain sur la vengeance et la souffrance.
Nous voulons également rappeler, à toutes les personnes qui afficheront la revendication de la fin de la dispersion où qu’elles se trouvent, que nous attendons leurs photos sur nos réseaux sociaux.
ETXEAN ETA BIZIRIK NAHI DITUGU. STOP DISPERSIÓN.
NOUS LES VOULONS VIVANTS ET À LA MAISON. STOP DISPERSION.