- Dix eurodéputés ont reçu Etxerat en cette première journée à Bruxelles
- L'eurodéputé du Parti Populaire Européen Frank Engel ne comprend pas que la politique pénitentiaire ne soit pas assouplie en vue de la résolution du conflit
BRUXELLES. La délégation d'Etxerat s'est rendue à Bruxelles pour rendre compte devant l'Europe de la souffrance engendrée par la politique de dispersion et de la violation systématique des droits fondamentaux des parents et amis des prisonniers politiques basques. 10 eurodéputés en tout ont reçu Etxerat durant cette première journée. De plus, la délégation a été reçue officiellement par Jan Peumans, Président du Parlement de Flandres et par le bureau de ALE – Alianza Libre Europa.
Cet après-midi, ce sont les députés européens Ilhan Kyuchyuk de Bulgarie, Helmut Scholz d'Allemagne, Izaskun Bilbao d'Euskal Herria, Tatjana Zdanka d'Estonie, en plus d'Ana Miranda, déléguée du BNG en Europe qui ont reçu la délégation. Le député du Parti Populaire Européen Frank Engel s'est également réuni avec les familles et amis dans une ambiance cordiale et décontractée. Durant la discussion, Frank Engel a souligné qu'il ne comprenait pas que la politique pénitentiaire ne soit pas assouplie comme pas vers la résolution du conflit. Il a dit aux familles qu'il ne comprenait pas non plus le maintien des mesures d'exception appliquées aux prisonniers mais frappant directement les familles. Une peine ajoutée, qui est précisément ce que veut dénoncer Etxerat.
Victimes de la dispersion
Dans les réunions, Etxerat a fait le récit à la première personne de la souffrance que génère la dispersion parmi les familles et amis des prisonniers politiques basques qui doivent parcourir des milliers de kilomètres pour voir leurs êtres chers, « une souffrance calculée qui viole systématiquement les droits humains tant des prisonniers que de leurs proches ». De la même façon, Etxerat a rappelé que la dispersion a provoqué la mort de 16 personnes depuis son implantation il y a plus de 25 ans.
Le porte-parole d'Etxerat Urtzi Errazkin a rappelé que ces accidents ne sont pas dus au hasard, mais qu'ils sont bien une conséquence de la politique de dispersion qui oblige environ 900 personnes chaque semaine à faire de longs voyages sur les routes des prisons lointaines, « des familles entières ; enfants, jeunes et personnes d'âge très avancé risquent leurs vies chaque semaine en conséquence d'une décision politique imaginée pour provoquer plus de souffrance encore ». Etxerat a demandé la fin de la violation systématique des droits fondamentaux.
Etxerat donnera une conférence de presse demain matin à 11h30 dans la salle Anna Politkovskaya du Parlement Européen. Un autre communiqué suivra celui-ci cet après-midi.