ETXERAT. Etxerat a présenté ce matin, dans une conférence de presse à Gasteiz, l’initiative « Arabako Bira » (le Tour d’Araba) qui a pour objectif de faire prendre conscience à la société de cette province des violations de droits que la politique de dispersion engendre. L’idée d’Arabako Bira est née de la nécessité de faire comprendre au plus grand nombre la nature de la politique pénitentiaire actuelle et le fait que ses dures conséquences frappent tout un secteur de cette même société.
Bien que cette politique pénitentiaire soit en vigueur depuis 27 longues années, sa véritable finalité et sa portée dans la société restent inconnues pour de nombreuses personnes. Tout au long de ces 27 années, nous avons consacré beaucoup de travail et d’efforts pour faire connaître le fonctionnement et les conséquences de cette politique mais nous nous sommes toujours heurtés aux puissants mécanismes étatiques de blocage et de réduction au silence des témoignages montrant la véritable dimension de la dispersion. Une dimension qui n’a pas diminué ces cinq dernières années, et qui montre bien, dans cette époque où les excuses habituelles n’ont plus de sens, la brutalité de cette politique que les gouvernements s’obstinent à maintenir à tout prix. Pour la société basque, ce prix est celui de la violation de ses droits.
Avec ce tour, nous voulons marquer une nouvelle d’étape dans notre travail d’information de la société pour rendre visibles les conséquences de la dispersion ainsi que le travail mené par les forces politiques qui défendent son maintien en vigueur pour empêcher la société d’avancer sur le chemin de la normalisation et de l’absence de violence, sur le chemin de la paix.
Ce tour commencera le 3 novembre avec un rassemblement sur la place de Virgen Blanca à 18h et se finira le 13, avec un meeting à 19h à Trebiñu. Entre ces deux dates, différentes actions seront menées : conférences, opérations escargot, distribution d’information, parties de pelote, rassemblements... : nous passerons par Amurrio, Langraiz, Pobes, Zaitegi, Izarra, Murgia, Laudio, Miranda de Ebro, Oion, Maeztu, Durana, Dulantzi, Agurain, Legutio, Biasteri, Kanpezu et Bernedo, ainsi que dans les villages de Bizkaia Otxandio, Urduña et Orozko. Dans cette région, il y a actuellement 29 prisonniers politiques basques et 2 déportés. Dans les familles affectées par la dispersion, se trouvent 40 enfants et adolescents mineurs, exposés à des conséquences dont l’exemple le plus clair est les quatre victimes mortelles de la dispersion et de l’éloignement de cette zone : Pilar Arsuaga et Alfonso Isasi de Laudio; Ruben Garate, d’Otxandio, et Natividad Junko de Gasteiz.
La liste des différents rendez-vous se trouve sur le site d’Etxerat. Nous invitons toutes les personnes et tous les acteurs politiques et sociaux à venir y prendre part ; à découvrir, analyser et se faire écho des conséquences de la politique de dispersion et à montrer clairement la volonté de cette société s’y mettre fin, maintenant et une fois pour toutes.