ETXERAT. Selon ce qu’a fait savoir aujourd’hui le collectif Bagoaz, le Tribunal d’Application des Peines de Paris a rendu aujourd’hui sa décision de refuser de libérer Ibon Fernandez Iradi, prisonnier politique basque gravement malade. Il considère donc que le suivi médical qu’exige la sclérose en plaques dont il est atteint est pleinement compatible avec son séjour en prison.
Pour Etxerat, l’État français montre clairement une fois de plus, et de la manière la plus cruelle qui soit, le peu de valeur qu’il accorde aux droits humains, car la décision adoptée signifie la suppression du droit à la santé d’Ibon Fernandez Iradi. Nous n’accordons aucune crédibilité au rapport médical qui assure que le suivi et les soins médicaux que nécessite une maladie comme la sclérose en plaques sont compatibles avec la vie en prison. Et nous nous demandons combien de malades de la sclérose en plaques seraient disposés à le confirmer.
Pour nous, il s’agit d’une décision politique et uniquement politique. Une fois de plus, la situation des prisonniers politiques basques atteints de maladies graves et incurables est utilisée de la façon la plus brutale contre les prisonniers eux-mêmes, contre leurs familles, et contre toute la société basque, à laquelle on envoie un message disant qu’elle devra continuer de supporter la souffrance.
Etxerat appelle à l’activation sociale comme seule voie valable pour mettre fin aux politiques pénitentiaires d’exception et à la souffrance. Le respect des droits humains de toutes les personnes ne peut pas rester aux mains d’intérêts politiques qui les ont transformés en simple marchandise.