Même si cette nouvelle condamnation à 17 ans de prison ne suppose pas d'allongement de peine puisque Xanti Arrozpide est déjà condamné au maximum, on voit que l'objectif est d'utiliser les prisonniers politiques basques comme trophée médiatique de vengeance, soumettant du même coup les familles à une terrible pression.
ETXERAT. Bien que, selon les avocats que nous avons consultés, cette nouvelle condamnation ne suppose pas d'allongement de peine pour Xanti Arrozpide, cette nouvelle décision, de même que la campagne de chasse qui avait suivi sa libération en décembre dernier, montre une fois encore la machine de vengeance que représente l'appareil juridique de l'État espagnol. Derrière tout cela, rien d'autre que l'intention d'utiliser les prisonniers politiques basques comme trophée de la vengeance et d'imposer à l'opinion publique le discours dépassé (depuis le début) et irréel des vainqueurs et des vaincus, en plus de soumettre les familles à une terrible pression. Nous pouvons déjà dire qu'ils n'y arriveront pas. Comme nous l'avons dit lors de notre dernière Assemblée Générale nationale, « s'il y a une caractéristique générale parmi les familles, c'est bien la dignité, notre fierté d'être des familles ».
Etxerat dénonce également la campagne de chasse médiatique menée contre Xanti Arrozpide durant les 45 jours qu'il a passés en liberté. Celui-ci avait été libéré le 4 décembre, après 27 ans de prison, mais la décision du Tribunal Suprême de s'opposer à l'Europe au sujet de l'accumulation des peines déjà purgées dans d'autres pays l'a reconduit derrière les barreaux. Comme nous l'avions dit à ce moment, cette décision relève plus du piège que de la magouille juridique, car elle ne répond qu'à la rage que sa libération avait supposée.