ETXERAT (12-02-2020). Ces derniers jours, des proches de 3 prisonniers politiques basques n’ont pas pu réaliser les visites prévues, en raison dans l’un des cas d’une attitude abusive et injustifiée de la Guardia Civil et dans l’autre de difficultés liées au voyage imposé par l’éloignement et lors duquel leur voiture est tombée en panne.
Lundi dernier 10 février, la sœur et le beau-frère du prisonnier politique basque Gotzon Telleria se sont rendus à la prison d’Estremera (960 km aller-retour). Un chien anti-drogue de la Guardia Civil a réagi devant une personne âgée, une mineure et le beau-frère de Telleria. Celui-ci a accepté de se soumettre à une fouille intégrale qui n’a donné aucun résultat. Pourtant, alors qu’il se trouvait déjà dans l’enceinte du centre pénitentiaire, l’agent a ramené le chien devant les visiteurs de Gotzon Telleria. Le chien a de nouveau réagi, et la visite leur a été interdite.
D’autre part, dimanche dernier 9 février, 4 proches des prisonniers politiques basques Iñigo Zapirain et Bea Etxebarria, parmi lesquels deux mineurs, n’ont pas pu se rendre à la prison d’Aranjuez (1.000 km aller-retour), car la voiture dans laquelle ils voyageaient est tombée en panne à la hauteur de Somosierra. Ils ont été obligés de rentrer chez eux.
Etxerat dénonce fortement ces faits qui ont à nouveau empêché des visites, déjà très compliquées à réaliser. Nous voulons attirer l’attention sur la situation que les parents et amis de prisonniers politiques basques continuent de devoir affronter, obligés de faire de très longs trajets sans avoir la certitude qu’ils pourront se rendre à la visite : dans ces cas précis, qu’il s’agisse de l’attitude arbitraire et démesurée de la Guardia Civil ou d’une panne qui empêche la famille d’arriver à destination, ces faits se situent dans le contexte de la condamnation infligée aux familles par le biais de l’éloignement et de la dispersion. Le tort que la politique pénitentiaire d’exception cause aux proches de prisonniers basques augmente encore avec les attitudes arbitraires et le manque de garantie auxquels ils sont exposés.