ETXERAT (28-7-2023). Ce dernier vendredi de juillet, nous nous mobilisons à nouveau dans tout Euskal Herria car la violation des droits des prisonnier.e.s basques se poursuit sans relâche. Les mesures exceptionnelles et les violations des droits qui entravent le retour à la maison continuent d'être la norme.

Nous voulons dénoncer spécifiquement la persécution dont Xabier Atristrain et le reste des prisonnier.e.s basques font l'objet de la part d'un système judiciaire qui utilise son pouvoir non pas pour la justice, mais pour la vengeance et la revanche. Il est difficile de comprendre que plus de 12 ans après la fin des activités de l'ETA, ces personnes soient encore soumises à un châtiment cruel: sortir et entrer en prison.

Dans ce contexte, il est important de descendre dans la rue, aussi cet'été. Nous ne devons pas nous arrêter en chemin pour mettre fin au blocage de ce qui leur revient de droit, pour avancer vers la désactivation de l'exceptionnalité et, par conséquent, de l'application de la législation ordinaire.

Le 5 août à 20 heures, une manifestation convoquée par Sare partira de la Plaza Virgen Blanca de Gasteiz et le lendemain, dimanche 6, les mobilisations d'Etxerat auront lieu sur 15 plages de Bizkaia, Gipuzkoa et Lapurdi. Pour clôturer le mois d'août, Sare a appelé à mobilisations le 19 août à Donostia et le 25 août à Bilbao.

Le collectif de prisonnier.e.s et d'exilés a passé, en moyenne, plus de 20 ans en prison et en isolement dans les conditions les plus défavorables, beaucoup d'entre eux étant déjà à un âge avancé et plusieurs étant diagnostiqués avec des maladies graves. Nous nous souvenons de Sebas Etxaniz, l'ancien prisonnier d'Elgoibar décédé le 22 juillet, trois mois seulement après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle. Il avait 80 ans et avait passé beaucoup de temps en exil et en prison, un temps qui qui a déterminé leur mort.

Dans ce contexte, nous souhaitons faire écho à la déclaration institutionnelle faite récemment par l'Ararteko à l'occasion de la journée internationale Nelson Mandela, dans laquelle il considère que l'administration pénitentiaire basque doit ancrer comme principes la dignité du prisonnier.e, la réduction du temps d'incarcération et la resocialisation dans le milieu communautaire.

Bon courage et, comme nous l'avons déjà dit, participez aux mobilisations des jours et des semaines à venir.

Etxera