- Etxerat dénonce les entraves mises en place par les Institutions Pénitentiaires au travail des psychologues car le cas d’Etxeandia n’a pas été le seul durant cette dernière année
ETXERAT. Comme ils le font tous les deux mois, Joxe Miguel Etxeandia et son psychologue avaient fait la demande d’un rendez-vous avec trois semaines d’avance. La séance devait avoir lieu le lundi 22 septembre à 9h30 à la prison de Topas – Salamanca.
Cette procédure a lieu tous les deux mois, mais le 19 septembre, Etxeandia a reçu une notification de Madrid selon laquelle “le processus pour la demande d’autorisation pour la séance de thérapie était en cours”. C’était la première fois qu’il recevait une notification de ce type, et ce prisonnier gravement malade a prévenu sa famille qui a informé le psychologue. Ce dernier n’avait reçu aucune notification des Institutions Pénitentiaires.
Le dimanche 21 septembre, la personne qui est venue rendre visite à Etxeandia a elle aussi pu constater le contenu de ce document. Jusqu’alors, Etxeandia avait demandé chaque jour aux surveillants ce que cela signifiait, mais ceux-ci répondaient que s’il ne recevait rien d’autre, il n’y avait pas d’autre information. Pour cette raison, et alors qu’il avait déjà fait la moitié du voyage, au milieu de ces contradictions, le psychologue a décidé de rebrousser chemin jusqu’à ce que toute cette affaire soit éclaircie.
Le 22, de 9h du matin à midi, le psychologue a parlé avec la prison (il a eu huit interlocuteurs différents). La dernière personne, un responsable d’un groupe de “sécurité” lui a fait savoir que la visite avait été acceptée et que le prisonnier en avait été informé le 19. De plus, il a reproché au psychologue de ne pas s’être présenté à la visite et est allé jusqu’à “mettre en doute l’efficacité de des procédures mises en place”.
En début d’après-midi, la sœur d’Etxeandia, après avoir parlé avec son frère, a fait savoir au psychologue que vers 13h, un surveillant lui avait remis un papier photocopié; una autorisation de voir son psychologue datée du 19.
Etxerat veut dénoncer la violation systématique de droits dont les prisonniers politiques basques font l’objet. Joxe Miguel Etxeandia devrait être dehors, parce qu’il est gravement malade. Il a donc ce droit. Pourtant, non seulement il est toujours emprisonné, mais il est aussi dispersé à 400 km d’Euskal Herria et son droit à suivre la thérapie dont il a besoin est violé.
C’est une situation qui se répète. Ces derniers temps, le droit des prisonniers de voir un psychologue a régulièrement été entravé. Aggravant des situations déjà très inquiétantes. Jusqu’à quand cela va-t-il durer? Quand cette violation systématique des droits essentiels des personnes cessera-t-elle?