ETXERAT (30-04-2020). Face à la décision de la Cour d’Appel de Paris de refuser la libération provisoire au prisonnier politique basque Josu Urrutikoetxea, nous voulons exprimer notre indignation et notre douleur.
Les problèmes de santé dont souffre Urrutikoetxea rendent incompréhensible son maintien dans un environnement à haut risque, dans le contexte de la pandémie que nous subissons. Et ce d’autant plus que le médecin de la prison de la Santé a également préconisé sa libération et que plusieurs cas positifs au Covid-19 ont été détectés dans cette prison.
Ces derniers jours, plus d’une centaine de personnes connues internationalement ont publié un manifeste demandant sa libération immédiate. Parmi elles, Brian Currin (médiateur dans le conflit basque), Christiane Taubira (ex-ministre française de la Justice), Pierre Joxe (ex-ministre français de l’Intérieur) ou le linguiste Noam Chomsky.
Dans ce même contexte, de même que pour Josu, nous exigeons également la libération d’Ibon Fernandez Iradi et de Jon Gurutz Maiza, qui souffrent de graves maladies, celle de Jakes Esnal, Jon Kepa Parot et Xistor Haranburu, tous âgés de plus de 65 ans et incarcérés depuis plus de 30 ans ainsi que celle de tous les prisonniers qui remplissent également les critères exigés par la loi pour la libération conditionnelle. Ces dernières semaines, l’administration pénitentiaire française a remis en liberté près de 12.000 prisonniers, malades, en fin de peine ou en préventive. Mais comme toujours, l’exceptionnalité a été appliquée aux prisonniers politiques basques, empêchant leur libération et violant leurs droits essentiels.
Nous nous joignons à la dénonciation publique réalisée par Bake Bidea et les Artisans de la Paix. Nous considérons cette décision comme incompréhensible et scandaleuse, plus encore dans le contexte du nouveau scénario ouvert il y a déjà des années. La justice française a montré une fois encore son absence totale de volonté de contribuer à avancer dans le processus de paix. Dans ce contexte d’urgence sanitaire, nous demandons une fois de plus la libération de ceux qui se trouvent dans les situations les plus vulnérables.
Nous les voulons vivant.e.s et à la maison !